Les plumes : anatomie, lesquelles pour débuter, où les trouver, etc.
Nous voilà aujourd’hui devant un vaste sujet ! Je me concentrerai uniquement sur les plumes pointues pour cet article, sinon ça va devenir un peu long. Nous reparlerons des plumes biseautées une autre fois.
L’anatomie d’une plume
Nous allons commencer par ce qui me paraît le plus important, à savoir comprendre l’anatomie d’une plume. Tout le vocabulaire n’est évidemment pas à connaître forcément, je vous le mets là pour votre curiosité. Je rentrerai plus en détail dans le vocabulaire sur un article dédié au lexique de la calligraphie. Ce qui est en revanche important ici, c’est de comprendre comment fonctionne ce type de plume pour s’en servir sans trop de soucis.
L’oeil (le petit trou ovale au milieu qu’on voit sur la photo) a une fonction de réservoir, il faut donc bien tremper sa plume jusqu’à ce que cet oeil soit couvert d’encre. Ensuite, les pleins se font en appuyant sur la plume lorsqu’on fait des traits descendants. Toutes les fois où la plume remonte sur le papier, il ne faut appliquer aucune pression, et on obtient ainsi des déliés. Globalement la règle est la suivante : on descend, on appuie, on remonte, on n’appuie pas.
Attention ! Il faut toujours nettoyer sa plume avant de l’utiliser pour la première fois. Les plumes neuves sont enduites d’une fine couche d’un produit légèrement gras qui les protège et les empêche de rouiller pendant qu’elles sont stockées. Plusieurs moyens d’enlever cette fine couche : passer une flamme (briquet) très rapidement près de la plume, la frotter avec du dentifrice (méthode que j’utilise), d’autres utilisent simplement leur salive. On évitera toutefois l’option qui consiste à planter la plume dans une pomme de terre. C’est peut être efficace, mais ça abime facilement la pointe de la plume.
Les plumes n’ont pas toutes la même rigidité, certaines sont beaucoup plus souples que d’autres, c’est à dire que leur bec s’écarte plus ou moins facilement. Cela permet de créer des pleins plus ou moins larges. Chaque plume est unique et propose un trait différent. C’est pour ça que c’est toujours intéressant d’en essayer des nouvelles.
Quelles plumes pour débuter ?
Beaucoup conseillent aux débutants des plumes rigides comme la Nikko G ou la Zebra G. Ce n’est vraiment pas ce que je vous suggérerais personnellement. Les plumes rigides ne sont pas très agréables à utiliser en calligraphie anglaise je trouve. Je vous propose de vous tourner plutôt vers une plume ni trop souple, ni trop rigide.
J’ai commencé avec la Blanzy 2552, que je trouve parfaite. Mais il s’agit malheureusement d’une plume vintage, donc plus difficile à trouver et un peu plus chère. J’ai trouvé les miennes sur leboncoin pour rien du tout, un vrai coup de chance !
Je vous conseillerais donc des plumes comme la Hunt 22B, qui est un gros coup de coeur pour moi. La Brause Steno 361 (aussi appelée « Steno » ou « Blue Pumpkin ») est aussi sympa à utiliser pour se faire la main au début, mais ce n’est pas ma préférée. Vous pouvez vous tourner vers la Gillott 404, qui est une des plumes les plus abordable et qui est vraiment pas mal. C’est aussi une plume qu’on trouve plus facilement, j’en ai même trouvé dans le magasin d’art de ma ville.
Où les trouver ?
C’est là que ça se complique légèrement. Les plumes ne sont malheureusement pas trouvables si facilement en magasin. Il faut donc les commander. Il y a quelques sites français qui en proposent comme lecalligraphe. Le comptoir des écritures a un choix intéressant, mais honnêtement je vous déconseille très fortement ce site, j’ai eu un problème dans ma commande (un sachet de 5 plumes mystérieusement vide), et le service client était vraiment déplorable et impoli. À éviter donc.
Le site que je vous conseille les yeux fermés : Blotspens ! C’est un site anglais, les frais de port sont très raisonnables, et les prix des plumes sont même un peu moins élevés que sur d’autres sites français. Le service client est fantastique, il y avait une erreur dans une de mes commandes, on m’a répondu immédiatement un dimanche et ils m’ont renvoyé le bon article dès le lundi.
Quelles plumes j’utilise souvent et pourquoi ?
Les plumes que j’utilise souvent pour la Copperplate (anglaise), sont des plumes très souples, qui nécessitent donc un peu plus de maîtrise. J’utilise très souvent la Hunt 101 et la Leonardt EF Principal. La Gillott 303 est aussi sympa. J’utilise également très souvent des plumes moins souples comme la Hunt 22B, la Gillott 404 et la Blanzy 2552 quand je dois écrire plus petit. Enfin, j’utilise assez régulièrement des plumes rigides voire très rigides quand j’écris en Spencerian, en business writting ou en Ornemental penmanship (3 écritures américaines). J’utilise ici la Zebra G et la Nikko G principalement. Par contre, quand j’écris sur des papiers un peu plus texturés avec ces écritures, j’utilise des plumes très souples, sinon les fibres accrochent beaucoup trop.
Voilà donc mon petit tour sur les plumes, j’espère que ces infos auront pu vous être utiles.
Ça vous intéresserait un article comparaison des plumes ? Avec des photos des plumes en action, et mes avis très détaillés sur chaque plume ? Si vous avez des questions n’hésitez pas, c’est toujours un plaisir d’échanger avec vous.
Rejoignez-moi sur instagram !
Inscrivez-vous à ma newsletter pour recevoir une petite lettre chaque semaine dans votre boite mail ainsi qu’un guide des 10 traits de base en calligraphie anglaise avec exercices !
7 comments